Le Grand Canal

Le Grand canal trace sa voie

Le conseil de surveillance du Grand port maritime du Havre dévoile les grandes lignes de son plan stratégique.

Parmi les décisions approuvées hier après-midi par le conseil de surveillance du Grand port maritime du Havre, le prolongement du Grand canal et l'extension des infrastructures portuaires n'ont jamais été autant d'actualité. Gilles Fournier, le président du conseil, et Laurent Castaing, président du directoire, ont présenté de concert l'état d'avancement du projet « Ces décisions n'insultent pas l'avenir. Elles laissent la porte ouverte à plusieurs solutions en prenant en compte les apports du débat public », a expliqué en préambule Gilles Fournier.
Concrètement, deux grandes options ont été retenues, avec leurs avantages et leurs inconvénients. Si la première piste est assez classique, puisqu'elle s'appuie sur le tracé longeant la réserve naturelle, la deuxième option, avec trois versions différentes, offre des perspectives différentes, notamment en terme d'impact environnemental. La deuxième option, localisée en partie dans le marais de Cressenval, permet d'envisager la préservation de la majeure partie de la « mare plate », chère aux environnementalistes.

Une option, trois versions
« Nous avons trois façons d'atteindre la fluidité du trafic », a confié Laurent Castaing. Une de ces façons est de procéder à la dénivellation des ponts sur le canal de Tancarville. « Le rêve », jugent les écologistes mais le port n'a pas caché le budget important de tels travaux. Le deuxième circuit se résume par un tracé court entre le Grand canal et le canal de Tancarville avec, pour contrainte, le croisement des nappes de canalisation. Pour faire « sauter » ce bouchon, une troisième solution consisterait à doubler le canal de Tancarville à partir des pipelines. Le coût, selon les choix, oscillerait entre 150 et 250 millions d'euros. Une grosse différence que le Port devra forcément intégrer dans sa décision finale.